Cette greffe est très intéressante car il est possible de l'appliquer en allogreffe, en autogreffe ou en xénogreffe. Cette greffe est donc celle qui se heurte le moins à la pénurie de greffons.
Elle est effectuer soit dans un but de cicatrisation d'une plaie, soit comme d'un pansement ( c'est à dire que le morceau de peau est ôté après). Elle d'applique le plus souvent aux accidentés brûlés au 2ème ou 3ème degré* et où la peau ne peut pas se renouveler elle même.
Il existe différents types de greffe de peau dite transplantation cutanée :
- La greffe en filet autologue : Les tissus proviennent du patient lui-même. Ce sont des morceaux de peau restés intacts chez le patient qui sont utilisés afin de soigner les zones endommagées. Le principal avantage de ce type de greffe est de permettre de réaliser une greffe permanente sans risque de rejet puisque c’est la propre peau du patient qui est greffée. Malgré tout, cette technique peut parfois être limitée par le manque de sites donneurs face aux sites endommagés, le patient n'ayant pas de zone de peau suffisamment saine permettant le prélèvement.
- La greffe en filet allogènique : La même technique d’augmentation de la surface prélevée est utilisée ici, mais c’est un prélèvement qui provient d'un donneur ayant autorisé le prélèvement de ses organes. Le greffon est prélevé sur une personne décédés. L'avantage de cette technique est de pouvoir prélever de grandes surfaces de peau rapidement sans traumatisme* supplémentaires pour le patient. Malheureusement, cette greffe ne peut jouer que le rôle de pansement afin d'éviter les infections. En effet, ces échantillons de peau provenant d’un corps étranger, un phénomène inévitable de rejet va s’installer, ce n'est donc qu'une solution temporaire. En contre partie, il n 'y a pas besoin de recherche de compatibilité entre le donneur et le receveur, ni de traitement immunosuppresseur* parce que les brûlés étant fortement immunodéprimés*, leur organisme ne rejette la greffe qu'après environ deux semaines, contre quelques jours chez une personne saine.
- La xénogreffe : La technique des xénogreffes consiste à prélever les greffons nécessaires chez des animaux. Le porc est particulièrement intéressant car sa peau présente une structure similaire à celle d’un être humain. Son avantage est comme dans le cas des greffes allogéniques la possibilité d’obtenir de grandes surfaces rapidement. De plus, ce type de greffe présente un coût beaucoup moins élevé que les filets allogéniques. Le phénomène de rejet est en revanche plus rapide et agressif du fait de la forte immunogénicité* de ces greffons.
- La greffe de feuillets épidermiques autologues : Ce type de greffe utilise des techniques de culture cellulaire afin d’obtenir une surface de peau suffisante à partir d’un petit échantillon prélevé chez le patient lui-même. Cette technique est utilisée pour les brûlures du deuxième degré profond et les brûlures du troisième degré recouvrant plus de 50% de la surface corporelle.
Cette technique présente l’avantage de créer un remplacement permanent de la peau. Une surface de plusieurs mètres carrés peut être obtenue, après culture, à partir de seulement quelques centimètres carrés de tissus. Point négatif, seul l’épiderme est reproduit dans ce cas. Cela a pour conséquence de ne pas redonner à la peau toutes ses propriétés mécaniques d’origine. Ainsi la nouvelle structure engendrée est moins résistante aux chocs et aux expositions solaires. De plus, son élasticité est moindre et il est observé l’apparition de cicatrices hypertrophiques. C’est seulement quatre ou cinq ans après la greffe que la formation d’une nouvelle structure dermique apparaît. Enfin, le principal inconvénient de cette technique réside en la durée nécessaire à l’obtention d’un nouveau feuillet. Cela est de l’ordre de trois à cinq semaines, laissant le patient sans protection.
La greffe cutanée est donc indispensable à la survie des blessés, en 2010, on denombre plus de 300 000 brulures par an, dont 1000 graves et qui doivent être soignés grâce à la greffe de peau.
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