« 7 mai 1997… 7h
Après 4 jours d'hospitalisation, le diagnostic est tombé : insuffisance rénale totale ! J'entrais brutalement dans le monde de la dialyse. Inscrit sur la liste d'attente gérée par l'Etablissement français des Greffes, je n'avais plus qu'à attendre…durant 3 ans, 5 mois et 4 jours.
11 octobre 2000… 3h du matin
Au téléphone : " Ici le docteur Lemaître. Préparez-vous, appelez une ambulance, venez à l'hôpital. Je vous attends…on va vous dialyser car vous pourriez être greffé aujourd'hui. " Je n'ose y croire, c'est merveilleux et terrible à la fois.
28 octobre 2000
Je rentre chez moi, tôt le matin. La maison est encore endormie. Je retrouve mon cadre familier, mon bureau, la cuisine : et là je prends conscience de ma nouvelle vie. Je suis là…comme il y a très longtemps.
Au fil des jours et des mois, le traitement anti-rejet se stabilise. Mes forces reviennent. La vie se normalise. L'espoir, les projets renaissent.
La gratitude envahit le plus profond de mon être envers celui ou celle qui, en faisant ce don d'organe, à permis à l'inconnu que je suis de redevenir un homme à part entière. Je leur dédie ces quelques lignes. »
Cet exemple de témoignage est l'exemple d'une personne qui semble à l'aise avec les reins d'un inconnu décédé, il est heureux d'être guéri, en plus son traitement post-opératoire se passe bien.
Dans ce deuxième témoignage, nous voyons l'exemple de Didier SIMON, greffé du pancréas et des reins qui témoigne de son malaise d'avoir la partie d'un autre en soi.
Greffé en l'an 2000, Didier SIMON témoigne de son histoire. Entre la volonté du donneur et les doutes du receveur, la difficulté ne se trouve pas toujours là où on l'attend le plus.
"Depuis plus de 9 ans, il ne se passe pas un jour sans que je pense que je porte quelque chose de vivant de quelqu'un d'autre que moi" confie Didier SIMON. "C'est vraiment compliqué de profiter de la mort de quelqu'un pour vivre".
Accepter d'être greffé c'est effectivement accepter l'organe d'une personne décédée. Cette décision même si elle est attendue est extrêmement difficile à prendre. Dans un premier temps, près de la moitié des patients en attente de greffe refuse d'ailleurs la transplantation. Aux final, 15% d'entre eux n'accepteront pas. "Vous êtes seul à faire ce choix. Même les proches ne peuvent pas vous aider. Une foule de questions se bousculent alors dans votre tête : quelle est la valeur de ma vie pour pouvoir prétendre à cette transplantation coûteuse ? Pourquoi ai-je et choisi ? Il y a obligatoirement une personne qui a un besoin plus urgent que moi..."
La seule réponse valable est évidemment la possibilité de "guérison". Dès l'âge de 13 ans, Didier SIMON a vécu avec le diabète. Une vie organisée autour de piqûres journalières, des analyses d'urine trois fois par jour mais aussi des fatigues, des étourdissements, et des malaises qui surviennent à n'importe quel moment. "Et le diabète affecte également l'intérieur, l'invisible. Les canaux sanguins se bouchent petit à petit en commençant par les plus fins, dans les yeux et les reins en particulier. Un matin, c'est la cécité quasi complète d'un oeil. Toutes les alertes qui m'étaient formulées deviennent réalités. C'est alors la dyalise qui détruit tout. A commencer par le moral, tant on devient dépendant d'une machine trois fois par semaine, sans vacances, ni jours fériés". C'est à ce moment que Didier SIMON opte pour la double greffe rein et pancréas. Cette option a pour avantage de corriger le diabète. En revanche, alors que la greffe de rein est la plus couramment effectuée en France avec plus de 2800 interventions en 2010, cette double transplantation est beaucoup plus rare seulement une quarantaine de cas par an.
Deux mois et demi après cette décision, l'intervention a lieu. "Je me souviens de mon premier petit-déjeuner avec de la confiture", se rappelle encore avec plaisir Didier SIMON. Après les douleurs post-opératoires, l'homme redécouvre la vie avec un euphorie incontrôlable durant plus d'un an.
"Aujourd'hui, je me sens investi d'une mission de témoignage pour dire combien la démarche du don est belle et digne de la part de ceux qui la font". Didier SIMON a d'ailleurs souhaité raconter son histoire dans un livre "Une vie pour deux", et milite inlassablement au sein de FRANCE ADOT. "Je suis d'un optimisme forcené", conclut-il". Il faut que je le dise. La vie m'a fait un cadeau après bien des obstacles et des déconvenues, à moi d'en profiter, de prouver ma détermination et de faire rayonner mon bonheur...".
Après 4 jours d'hospitalisation, le diagnostic est tombé : insuffisance rénale totale ! J'entrais brutalement dans le monde de la dialyse. Inscrit sur la liste d'attente gérée par l'Etablissement français des Greffes, je n'avais plus qu'à attendre…durant 3 ans, 5 mois et 4 jours.
11 octobre 2000… 3h du matin
Au téléphone : " Ici le docteur Lemaître. Préparez-vous, appelez une ambulance, venez à l'hôpital. Je vous attends…on va vous dialyser car vous pourriez être greffé aujourd'hui. " Je n'ose y croire, c'est merveilleux et terrible à la fois.
28 octobre 2000
Je rentre chez moi, tôt le matin. La maison est encore endormie. Je retrouve mon cadre familier, mon bureau, la cuisine : et là je prends conscience de ma nouvelle vie. Je suis là…comme il y a très longtemps.
Au fil des jours et des mois, le traitement anti-rejet se stabilise. Mes forces reviennent. La vie se normalise. L'espoir, les projets renaissent.
La gratitude envahit le plus profond de mon être envers celui ou celle qui, en faisant ce don d'organe, à permis à l'inconnu que je suis de redevenir un homme à part entière. Je leur dédie ces quelques lignes. »
Cet exemple de témoignage est l'exemple d'une personne qui semble à l'aise avec les reins d'un inconnu décédé, il est heureux d'être guéri, en plus son traitement post-opératoire se passe bien.
Dans ce deuxième témoignage, nous voyons l'exemple de Didier SIMON, greffé du pancréas et des reins qui témoigne de son malaise d'avoir la partie d'un autre en soi.
Greffé en l'an 2000, Didier SIMON témoigne de son histoire. Entre la volonté du donneur et les doutes du receveur, la difficulté ne se trouve pas toujours là où on l'attend le plus.
"Depuis plus de 9 ans, il ne se passe pas un jour sans que je pense que je porte quelque chose de vivant de quelqu'un d'autre que moi" confie Didier SIMON. "C'est vraiment compliqué de profiter de la mort de quelqu'un pour vivre".
Accepter d'être greffé c'est effectivement accepter l'organe d'une personne décédée. Cette décision même si elle est attendue est extrêmement difficile à prendre. Dans un premier temps, près de la moitié des patients en attente de greffe refuse d'ailleurs la transplantation. Aux final, 15% d'entre eux n'accepteront pas. "Vous êtes seul à faire ce choix. Même les proches ne peuvent pas vous aider. Une foule de questions se bousculent alors dans votre tête : quelle est la valeur de ma vie pour pouvoir prétendre à cette transplantation coûteuse ? Pourquoi ai-je et choisi ? Il y a obligatoirement une personne qui a un besoin plus urgent que moi..."
La seule réponse valable est évidemment la possibilité de "guérison". Dès l'âge de 13 ans, Didier SIMON a vécu avec le diabète. Une vie organisée autour de piqûres journalières, des analyses d'urine trois fois par jour mais aussi des fatigues, des étourdissements, et des malaises qui surviennent à n'importe quel moment. "Et le diabète affecte également l'intérieur, l'invisible. Les canaux sanguins se bouchent petit à petit en commençant par les plus fins, dans les yeux et les reins en particulier. Un matin, c'est la cécité quasi complète d'un oeil. Toutes les alertes qui m'étaient formulées deviennent réalités. C'est alors la dyalise qui détruit tout. A commencer par le moral, tant on devient dépendant d'une machine trois fois par semaine, sans vacances, ni jours fériés". C'est à ce moment que Didier SIMON opte pour la double greffe rein et pancréas. Cette option a pour avantage de corriger le diabète. En revanche, alors que la greffe de rein est la plus couramment effectuée en France avec plus de 2800 interventions en 2010, cette double transplantation est beaucoup plus rare seulement une quarantaine de cas par an.
Deux mois et demi après cette décision, l'intervention a lieu. "Je me souviens de mon premier petit-déjeuner avec de la confiture", se rappelle encore avec plaisir Didier SIMON. Après les douleurs post-opératoires, l'homme redécouvre la vie avec un euphorie incontrôlable durant plus d'un an.
"Aujourd'hui, je me sens investi d'une mission de témoignage pour dire combien la démarche du don est belle et digne de la part de ceux qui la font". Didier SIMON a d'ailleurs souhaité raconter son histoire dans un livre "Une vie pour deux", et milite inlassablement au sein de FRANCE ADOT. "Je suis d'un optimisme forcené", conclut-il". Il faut que je le dise. La vie m'a fait un cadeau après bien des obstacles et des déconvenues, à moi d'en profiter, de prouver ma détermination et de faire rayonner mon bonheur...".
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