Les rejets


Le rejet est une réaction de défense de l'organisme receveur lors d'une greffe, intervention chirurgicale consistant à transférer sur un individu des éléments prélevés précédemment sur un autre individu, si la compatibilité des tissus du donneur et du receveur, qui dépend des patrimoines génétiques de chacun, est insuffisante.

Le rejet suraigu :

Il se manifeste dans les heures qui suivent le rétablissement. Des rejets suraigus peuvent survenir en l’absence d’anticorps préformés détectés par le cross match.

Le rejet aigu :

Il survient à partir du 4e jour après la greffe et se traduit par des signes généraux, fonctionnels et biologiques qui varient selon l’organe transplanté.

Le rejet chronique:
Le rejet chronique, est responsable d’une altération progressive et irréversible de la fonction du greffon. Histologiquement, il réalise une vasculopathie chronique spécifique de l’organe greffé, essentiellement fibrosante et proliférante. Les lésions d’artériosclérose accélérée du greffon diffèrent de celles de l’athérome classique, car elles sont diffuses et circonférentielles, avec hyperplasie concentrique de l’intima, respectant la limitante élastique interne et d’évolution rapide en quelques mois.
La symptomatologie du rejet chronique varie selon l’organe greffé. Après transplantation rénale, il se traduit par une insuffisance rénale lentement progressive et une hypertension artérielle parfois associées à une protéinurie. Après transplantation cardiaque, se développe une coronaropathie chronique indolore, car l’angor est asymptomatique sur un cœur dénervé. L’apparition de signes cliniques d’insuffisance cardiaque est très tardive. Après transplantation pulmonaire, apparaissent des lésions de bronchiolite oblitérante avec symptômes d’insuffisance respiratoire chronique (dyspnée, surinfection). Après transplantation hépatique, le rejet chronique se traduit par une cholestase biologique isolée, puis par un ictère progressif évoluant vers une insuffisance hépatocellulaire. Après transplantation pancréatique, réapparaissent une insulinodépendance ou une insuffisance rénale en cas de transplantation rein-pancréas.
Dans tous les cas, le seul traitement du rejet chronique est la retransplantation avec un risque de récidive sur le deuxième greffon. Le meilleur traitement est avant tout préventif par le traitement précoce de rejet aigus et la lutte contre les autres facteurs de risque .

 




 

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